Tijl FIASSE : Dialogues kalten-haguois. Un commentaire-bouffe de "Soir bord� d'or".
����������������������������������������������������������������������������� Tableau 2
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Une route pav�e en pente. Les deux bonshommes sont assis dessus.En bas, on entend des piaillements et des �claboussures | Un champ. A 50 m, le Carmel du coin�; � 150, la maison des parents de TOBY, qui jouxte la villa lou�e par nos d�funts. Un moulin � vent |
LO (short kali, torse nu):"Comme c�est
intelligent�"� MIKLOS�(pantalon �cossais, polo rose�; confus)�: "�J�ai pens� que �a nous mettrait dans le <bain>, si je puis dire� Vous n�aimez peut-�tre que�?�" LO�: "�Tout � fait�: les lacs, �tangs et autres mares aux canards, c�est juste bon pour les... Huns, tiens�!�" MIKLOS�: "�Pour l�appel du grand large, vous repasserez�!�! ---�?�?�:�ah�! Le voil�!�" LO�: "�Et en v�lo ! Charg� comme une mule avec �a�!�" MIKLOS�: "�Eh ben, mon vieux�? On a fait pipi au lit�? � Et, mais qu�est-ce que�? Votre genou l�, en sang�!" GRABI�(un tout petit short, un polo, des sandalettes en |
� MARTINA�: "�Je venais vous prier, Seigneur, de nous laisser Ann�Ev' pour quelque temps�; mais j�augure que vous y consentez, et qu�il est inutile que je vous en parle.�" A&O (d�un ton inquiet) "�Vous souhaitez donc qu�elle reste, Martina�?�" MARTINA�: "�Je vous avoue que j�aurais �t� tr�s f�ch�e qu�elle part�t, et que rien ne saurait me faire tant de plaisir que son s�jour ici�; on ne saurait la conna�tre sans l�estimer, et l�amiti� suit ais�ment l�estime.�" A&O�: "�J�ignorais que vous fussiez d�j� si charm�es l�une de l�autre.�" MARTINA�: "�C�est que, nos entretiens, en effet, n�ont pas �t� fr�quents.�" SbO <<ce qui pr�c�de l�apr�s-midi de la premi�re journ�e>> |
(hant� par personne depuis 50 ans). Miel,
qui a peur de se salir, debout�; adoss�e au mur. L�autre, vautr�e dans l�herbe.
TOBY�(Son petit nez se retrousse quand elle rit)�: "�Alooors c�est un qui est amn�sique qui va au Ciel puis c�est saint Pierre qui l�accueille et l�autre qui dit m�sieur Saint Pierre je suis emb�t� je sais pas si vous allez me trouver dans vot� regist� pass�que j�suis amn�sique et l�autre qui lui sort Aaaah �a monsieur est amn�sique dites on va chercher ensemble z��tiez manuel ou intellectuel sur terre ma foi m�sieur Saint Pierre je sais plus trop mais ch�crois qu��a d�vait �t� manuel alors l�autre saint qui lui fait Aaaah mais c�est tr�s bien �a il n�y a pas de hont� moi aussi d�ailleurs mais c�est une aut� histoire donc vous Ah �tendez monsieur le Saint je crois que j��tais charpentier alooors le saint qui a ses l�vres de saint qui commencent � trembloter et qui dit mon Dieu mon Dieu et il lui demande s�il avait des enfants sur terre et miracle oui il en avait m�me qu�il croit se rappeler que son fils �tait c�l�bre alooors saint Pierre qui fait J�sus viens voir ici je crois qu�on l�a retrouv� et tout �a avec des larmes tout plein et J�sus qui arrive et qui se met � chialer et qui fait � l�amn�sique Papa papa qu�il lui dit et l�autre qui se met aussi � faire sa fontaine et qui lui r�tork� Pinocchio mon fils... Ben, tu ris pas�? ------- T�as raison�: c�est une blague de mon p�re...�" MIEL�: "�C�est curieux . Tu leur ressembles pas du tout�!�" TOBY�(Son petit nez qui se retrousse) : "�Normal�! C�est pas mes parents. J�ai �t� enlev�e par des boh�miens -------- |
plastique <pour aller dans l�eau>, un tuba, une
serviette <P.-A. Grabi>, un filet � papillons, deux raquettes en bois, et autres
ustensiles baln�aires) : "�Ce n�est rien... Voulais suivre un petit
�cureuil... Les ronces n�ont pas appr�ci�, que voulez-vous que je vous
dise�!�" (Pensif�)�: "�On m�avait pourtant
dit�de retenir ma respiration..., ou alors �a c��tait pour les orties�?
Je ne sais plus.�" MIKLOS�(Debout, les mains sur les hanches, du haut de ses deux m�tres): "�Le rat des villes que vous faites�!�" LO ("��a me va bien de dire �a�?�")�: "�Grabi, �tes-vous donc positivement dans un �tat de r�cr�ation permanente�?�" GRABI�: "�Je pensais qu�on aurait pu et puis c�est de la faute de l�autre Hongrois d�abord pourquoi il a fallu qu�il nous scie les c�tes de grand matin avec un examen exhaustif de la psych� de Jean Gerson�" (Pause. Soupir) : "�Est-ce que ce n��tait d�j� pas suffisant de devoir r�fl�chir l�apr�s-midi et puis quoi voil� qu�il est d�j� 16h00 et on s�est pas encore amus� moi je vais vous dire deux choses un je suis un po�te et je r�fl�chis sur l�oeuvre des autres quand �a me chante d�j� que c�est pas ma sp�cialit� et deux je rentre � la villa demander � la petite voisine si �a lui dit un ping-pong�" MIKLOS�: "�C�est �a�! Remontez sur votre b�cane. Et profitez en pour ranger les crasses d�hier soir... Pour ranger, vous pouvez m�me mettre les <Troyens � Carthage> si �a vous "chante�"�!�!�!�----- mais c�est qu�il est d�j� parti ce con�! Bon. Au boulot, l��lien�!�" |
Oh, ils m�ont l�ch�e � la condition que mes parents
adoptifs continuent de m�appeler <Toby> --- ----- Pq�?<Pour leur
montrer qu�il n�y a pas que les gar�ons qui peuvent grimper aux
arbres>�-?- Non, je ne sais pas. Bon� de toute fa�on, <Anne> �tait un
nom de gar�on avant, non? ---- Non, �a ne me d�range pas. Et toi�?
---------�!�!�! Alleeez�!�" MIEL (rougit)�: "�Euh... je te le dirai peut-�tre un jour. ----------Bon allez ce soir�! ---------Et tu t�entends bien avec eux�?�" TOBY�: "�Penses-tu�! ma <m�re> est du genre � donner du <Monsieur le cur�> au juge d�instruction qui lui a enlev� la garde des moutards de son premier mariage...D�une b�tise attristante, cette femelle�! Quand elle a bu un bon coup � ce qui lui arrive plus souvent qu�� son tour � elle lui t�l�phone, au juge, pour le menacer de se crever un oeil avec des ciseaux s�il lui rend pas ses gosses. ----- Ooh, apr�s�: elle se calme et hiberne pendant deux-trois jours...�" |
<Pl�t � Dieu qu�un chacun s�t aussi certainement sa genealogie, depuis l�arche de No� jusques � cet �ge. Je pense que plusieurs sont aujourd�hui, rois, ducs, princes, et papes, en la terre, lesquels sont descendus de quelques porteurs de rogatons et de coustrets. Comme au rebours plusieurs sont gueux de l�hostiaire, souffreteux, & mis�rables, lesquels sont descendus de sang & ligne de grands rois et empereurs�: attendu l�admirable transport des regnes & empires�: des Assyriens es Medes, des Medes es Perses, des Perese es Macedones, des Macedones es Romains, des Romains es Grecs, des Grecs es Fran�oys. et pour vous donner � entendre de moi qui parle, je cuide que sois descendu de quelque riche roi ou prince on temps jadis. car onques ne v�tes homme qui e�t plus grande affection d��tre roi et riche que moi�: afin de faire grand chere�: & pas ne travailler, et bien enrichir mes amis & tous gens de bien et de savoir. Mais en ce je me r�conforte que en l�autre monde je le serai�: voire plus grand que de pr�sent ne l�oserais souhaiter. Vous en telle ou meilleure pens�e r�conforterz votre malheur, & beuvez frais, si faire ce peut.> <De la genealogie & Antiquit� de Gargantua>. |
LO�: "�Comme tu dis. Aaaah, faisait sacr�ment
chaud pour un mois d�octobre, non�?�" MIKLOS (sueurs froides)�: "�Tu parles�! 24�! Puisqu�on y est � parler des deux gamines..., tu te sens pas un peu vis� toi, des fois�?�� oui, tiens�: <seigneurs de la pantoufle>, <vieux sous-d�velopp�s jouisseurs>, <turning bad dispositions into worser habits>....�?�?�? " LO (�"�Parle pour toi�!�")�:�"�<Sleep, Sin & Old Age>, �a te concerne, l�ami�!�" MIKLOS�: "�Jamais�! J�ai eu de jolies femmes dans ma vie�; vous aussi. Votre premi�re, c��tait quelque chose�!�" LO�: "�Merci pour les suivantes�!�" (Air doctoral�) :��������� "�D�s la premi�re page de ce livre, des th�mes������ importants se d�gagent, notamment celui de la lubricit� galopant � la m�me vitesse que la vieillesse. Je peux pas jurer pour madame Schmidt, l�ai jamais vue, ����������������� mais c�est s�r que si j�avais eu � mes c�t�s un laideron comme Nora Barnacle...�" (Pause. R�sum�)�: "�Et bien, de toute fa�on, un vent de lubricit� plane sur ce premier tableau.�" MIKLOS�: "�Ah�! Les petites fesses bronz�es, les vieilles en maillot fendu jusqu�au clitoris... Cessez, monsieur�! Je n�en puis plus�! ------- Donc�: les petites se prom�nent, on apprend que la plus jeune VIT avec (au moins) deux vieux CONS et une belle-m�re qu�on enverrait bien du c�t� de la Croix du Sud....�" LO�: "�Oui�! Et admirez la mani�re dont est amen� le troisi�me mouzieu�!�" MIKLOS�(�clats de rire qui blessent les petits enfants qui pataugent dans la mare)�: "�Tu l�as dit�! Si �a c�est pas se pr�senter sous un jour favorable�!�" LO�: "�Oui, ils en prennent tous pour leur Hackl�nder dans ce livre, sauf lui�! M�me la petite Martina�: jambes grassouillettes en X � et malgr� les conseils du Major, s�r qu�elle est en situation d�<�chec scolaire>�!� Dommage qu�il soit si vieux qu�elle dit..." MIKLOS�: "�Pas grave ! Elle l�a jeune�: Martin & Nicolette� J�ai beaucoup de sympathie pour ���������������� cette � petite - l'anti-�rotisme en personne, soit ������������������ dit en passant. Quant � ses �tudes, il faut dire que son�� personnage tient bien dans ce genre ������������������������ <propos rusti-ques>, mais serait invraisemblable ailleurs.� |
MIEL�: "�Ton beau-p�re, il a quand m�me une
instruction certaine, non�?�" TOBY�(rouge)�: " Oh �oui-l�! Se croit intelligent parce qu�il comprend les r�gles du cricket � la TV�! Il a pas son bac�: �Je�suis un autodidak� moi mademoiselle oui parfaitement comme Arno Schmidt�!�. ---- L�est comptable chez <Trois Suisses>... Il a de temps en temps la folie des grandeurs...�?------- Ben, par exemple, sa derni�re trouvaille�: il r�clame 10 millions � l��tat pour l�avoir fait na�tre en g�n�ral, et 5 millions au minist�re de l��ducation nationale en particulier parce qu�ils lui ont appris � lire et � �crire, et que, depuis qu�il sait lire et �crire, il a des dettes�! 15 millions, en fait. Tu dois voir les lettres euphorbiac�es qu�il met � la bo�te�! Et que�: �Monsieur le Ministre, si vous ne pouvez officialement (pour la signification seconde et scabreuse, vous irez voir chez Rabelais�!) satisfaire � ma requ�te, je vous prierais de m�euthanasier�!� Sign�: Andr� Bouchon.�" MIEL (pensive)�: "�C�est s�r que �a leur co�tera moins cher... Euh, pardon�! �a m�a �chapp�!�" TOBY�: "�Y�a pas de mal�! Il est juste path�tique, tout comme les lascars qui louent chaque ann�e ici � c�t�!�" MIEL�: "�Au fait, mon p�re aussi lit ce Arno Schmidt�! Marrant, hein�? Il y a trouv� une id�e du �meilleur roman policier de tous les temps pass�s et � venir�. Il va s�y mettre cet hiver. Le titre�: <Lieu de naissance�: Nazareth>. Le coup de la porte qui ne s�ouvrait que de l�int�rieur�! On a tout�: le meurtrier qui n�est autre que la petite victime elle-m�me, un tra�tre qui finit mal (pour faire pleurer les dames). L�enqu�teur sera Ponce Pilate, qui aura entre-temps appris � marcher sur l�eau (pour les besoins de l�enqu�te). --------- Oh, il s�appellera Petrus-Pontius Pilotis�! ------------ Dis, est-ce que ceux qui louent la villa �pourraient �tre plus d�biles que nos p�res�?�" TOBY�: "�Et comment�! Je supporte ces dirty old men depuis bien trop longtemps. Le pire c�est Miklos�! Pppffff�! Faut l�entendre, �oui-l�. �Ali Miklos et les quarante ma�tresses�... Tss.�" MIEL�(vaguement int�ress�e)�: "�Un bel homme...�?�" TOBY�: "�Mon cul, oui�! Deux m�tres de haut, le vo�vode des B.R. ------ Ben, Bordels R�unis�! Et avec �a, il n�a plus de dents�! Quoique... Je les ai d�j� entendus�: le Miklos, il para�t qu�il en a une de 28 cm�! Rien que pour �a, il est pardonn� � moiti�, non�?�" MIEL ("�d�trompe-toi, petite fille�!�", attendrie)�: "�Tu as d�j� connu un gar�on ? --------- Non ?" |
Pourquoi�? Trouves-tu normal d�avoir des frayeurs certaines en histoire et en chimie alors qu�on...�" | <Cette belle �coli�re
sera-t-elle plus constante que l�autre qui (je ne l�en bl�merai pas) s�est
d�j� lass�e de la th�ologie et du giron des bonnes soeurs�?> Michel Leiris, <Fr�le bruit>. |
TOBY�(confuse�:) "�C�est comique�: tu parles
comme la Bib� de Y�roushala�m�!�" -------- (Rougit�:)
"�Non, mais...�" MIEL�: "�Tu n�as pas appris des choses dans ton cours d���ducation sexuelle��?�? Ben, par exemple, que ton conduit vaginal fait � � tout casser, dans les 8-9 cm�? Ah, alors... Si tu |
LO�: "�Evidemment-�videmment. Remarque, le fait qu�une des petites copines de classe affirme que <des faits vieux de deux mille ans font injure � son charme juv�nile> | en rencontres un qui en a une comme �a, le mot d�ordre est�: la
fuite avant tout�!�" TOBY�(�tonn�e�:) "�Oh�!�" (C�line�:) "�Dis, tu me raconteras |
est la r�plique moderne et f�minis�e de l�attitude que mon ami
Henry a adopt�e toute sa vie.�" (� part lui) "�Heureusement que je l�ai
l�g�rement �duqu�, celui-ci�!" MIKLOS�: "�M-m. Quant � l�autre pythie, ON nous apprend qu�elle est qu�elle est cardiaque et ELLE affirme �tre une d�esse... Ce symbolisme � trois francs est tout ce qu�il y a de repoussant�; non, ce qu�il y a de r�ellement int�ressant sont les petites interf�rences temporelles qui font qu�on ne sait jamais si la petite anti-�rotique aime Martin ou celui qui� |
<Dites que les enfants ont
mal aux yeux�; que Miss Betty ne veut pas ouvrir son livre. Faites lire aux deux
demoiselles des historiettes fran�aises et anglaises, et des romans d�amour
fran�ais, ainsi que toutes les com�dies �crites sous Charles II et le Roi Guillaume,
pour adoucir leur nature, et leur donner le coeur tendre.> Swift, <Instructions � l�institutrice> |
toi comment �a va avec TES gar�ons�? Non�? Un peu, alleez�! M�me pas un tout petit rikiki de rien du tout�?�" -------- (Boudeuse�:) "�En tout cas, l�autre Attila, il en est fier de son �Gaspard�.�" (Gaspard�?�?�? Ndlr) "�Tout ce que je peux te dire, c�est qu�il raconte rien que des b�tises du matin au soir�! Tiens�: ce matin�! Je les entendais de mon lit. Il te disait � Lawrence que �vous savez sans doute, mis�rable Hellas, que le th�ologien protestant tient le catholique en peu d�estime... Mais, cher ami, avez-vous song� � ce que peut penser un orthodoxe averti � et je n�ai pas besoin de vous rappeler que Sym�on le Nouveau Th�ologien comme Gr�goire Palamas ou Jean Damasc�ne n�ont plus de secrets pour moi�! � de toute la clique r�unie de l��glise d�Occident�? Non�? De vulgaires amateurs, voil� ce que nous sommes�! Car � combien de fois me faudra-t-il vous le r�p�ter�? � vous n��tes pas sans savoir que le message originel du Christ est essentiellement grec�; j�ajouterais volontiers que toute |
voit mal�; et on peut en dire de m�me de celui qui voit
mal�: Martina ou Ann�Ev��? la gamine commune ou la pythie qui (nous)
fait b�iller d�ennui�? Tss�! Taisez-vous, je sais ce que vous allez
dire�! Il est indubitable qu�en tant qu�admirateur inconditionnel de Goethe
et des beaux v�tements, je suis hostile �... Enfin, me voyez-vous tomber sous le charme
d�une souillon porte-cheveux d�une bande de hippies
amonduulesques�?�" LO�: "�Vos pr�f�rences vont � des Louise Brooks perverses�?�" MIKLOS�: "�Je n�ai pas � te d�voiler mes pr�f�rences, l��lien�! Qu�on me permette encore une fois de citer un de mes textes de jeunesse�! |
que toute th�ologie ne peut se concevoir que sur le mode
grec. Jean Gerson en a-t-il eu l�intuition profonde�? J�incline � et
ici, j�avance des id�es m�taphysiquement audacieuses qu�aucun Lucien F�bvre
ne pourrait concevoir � un historien dont les <ouvrages> d�une
inintelligence et d�un baroque grotesquement chaplinesque me font, et je le
soutiendrai jusqu�au bout, mourir d�ennui � � penser que OUI. Pouvons nous
gersonner Jean Gerson�? Toute la question est l�, mes amis�!� Etc,
etc.�" MIEL�: "�Mais toutes les plaies d��gypte ensemble sont des fl�aux pour nains � c�t� de ce type�! D�apr�s ce que tu m�en dis...�" TOBY�: "�Oooh, mais Attila se croit d�une �compagnie, ma foi, fort d�lectable�, et d�un �baroquisme �rotiquement et |
L�opposition entre la mondanit� et le naturel � la puissance mythique est l�une des plus honteuses b�vues de l�esprit. Lorsque le vendeur de mythes qui se donne parfois le nom d�Arno Orphique se moque du jeune mondain (moi, en l�occurrence) qui rentre chez lui en courant apr�s avoir d�jeun� au restaurant, pour nouer de la soie bleu marine d�apr�s-midi (<�tenue habill�e�>) � la place de la matinale cravate �cossaise sport, il a trouv� l� un tr�s mauvais sujet de plaisanterie. Celui qui a le besoin | <Aux jeunes et aux vieux qui recherchent dans la femme une compr�hension avide, un lyrisme susceptible de leur faire entrevoir les secrets v�g�tatifs de la nature, je ne puis que d�livrer ce conseil d�importance�:fuyez les regards profonds, les silences ardents, les �vanouissements chtoniens et autres transes du m�me genre � car la belle qui se livre � de tels exc�s se verra toujours guett�e par l�apathie subite, la l�thargie inopin�e et la grisaille insolente de l�indiff�rence�! Toute chose profond�ment vitale est st�rile, tout geste typiquement v�g�tatif fr�le l�impuissance ignorante et le non-vouloir idiot>, Miklos <<Quelques pens�es touchant A&O>> | gongoresquement irr�sistible�. Sans compter que �Mikki�
� comme l�appellent les autres pour l�emb�ter � vous parle sans
arr�t des 30 000 volumes de sa biblioth�que et de ses non moins nombreuses ma�tresses.
--------�? Oh, comtesses autrichiennes, veuves roumaines, matrones romaines, femmes
d�laiss�es d�industriels allemands, et bien s�r, toutes les putains de Budapest
qui tombent en p�moison d�s qu�on parle d�Henry �Mikki�
Fleury.�" MIEL�: "�Looww-rance�? C�est un de�?�" TOBY�: "�M-m. Un type que tu dirais qu�il est le beau-fils d�Aristippe de Cyr�ne�; puis tu r�fl�chis, et finalement �a doit bien �tre le fils naturel de Diog�ne de Sinope�! Un type tout � fait incynifiant...�" MIEL�: "�Mais encore�?�" TOBY�: "�Tu verras bien par toi-m�me. LUI, c�est un fait certain, |
�l�mentaire de sentir sur sa poitrine une couleur et une
mati�re diff�rente le matin et l�apr�s-midi ressent la diff�rence antique entre
la lumi�re du matin et celle de l�apr�s-midi mieux que celui qui, "�ne se
pr�occupant pas de la mode�" (auch eine Tugend�?), s�extasie sur du
concret mythique, selon les bacchanales arrivistes des pr�cepteurs allemands, sur papier.
La mondanit� est une religion religieuse de nos jours encore, dont le principe repose sur
la nature (les saisons�!) et les rites qui en d�coulent. Par rapport � cet ensemble
d�actes passionn�s, comme toute la p�danterie allemande
"�Urnatur�" et "�Ursymbol�", sentiment de
vengeance IMPUISSANTE de la po�sie et de la philologie avort�es, est un st�rile bla-bla
d�adolescent�! Mais on s��carte de notre sujet...�" LO�(admiratif�:) "�Henry n�aurait pas mieux dit�! Bon, il serait temps de�?�?�?�? Nomdedju�!" |
il pla�t aux femmes. Curieusement... --------�? Oh, non�: un p�tit
gros qui rit tr�s fort. Her-CUL-les Poiros qui s�est jamais remis de la fuite de
Clitoris Sodomos, sa premi�re femme�!�----------- Oh�! Et Grabi qui doit m�attendre
pour le ping-pong�! Quelle t�te de linotte�! " MIEL�: "�Le troisi�me, je suppose�?�" TOBY (gros soupir�:) "�Ouichh�! Parfois, je voudrais trouver l��lixir qui rend jeune...�"�(Compl�tement partie, elle arrache paresseusement une touffe d�herbe � chaque adjectif prononc�)�: "�Pudique � tr�s orgueilleux � distrait � sale caract�re...�" (Se rel�ve subitement � la t�te qui tourne, forc�ment�!)�: "�Tu sais ce qu�il m�a dit, hier, quand on jouait au ping-pong�? Oh�: que jouer avec moi lui faisait comme si �mon ombre dansait au bord du printemps��!�!�!�"(Gros gros soupir�)�: "�Il a eu une vie malheureuse, tu sais�; m�me que le mot <surr�alisme>, c�est lui qui l�a invent�; enfin, pour moiti�.�" (Songeuse)�: "�Avant qu�on se quitte, hier soir, il m�a dit que pendant ces quelques jours-ci, je devais �couter Fred Delius, que �la fin de l��t� est, le saviez-vous, par excellence LA saison de <Briggy fair>�. ---- Ooh, toute la nuit. Ce devait �tre un mouzieu gentil comme Grabi, ce Delius. --------------- Qu�est-ce que tu as�? Ton coeur�?" |
Des hurlements d�enfants proviennent de la mare. Les deux se retournent�; Miklos inquiet, Lo � l�aise. On voit d�abord sortir une sorte de cornet de frites de l�eau, puis des cheveux blancs, puis une t�te, le tout recouvert d�algues. Une voix per�ante crie "�Magnum tripudium�! Festa stultorum�! Coena Schmidtriani�!�"
LO�: "�Noooon�! Pas lui�! "
MIKLOS�("�Mon
h�ros�!�"�)�: "�Ma�tre�! Prenez place pour
s�cher vos �cailles de saurien pr�historique�!�" FRIAR JOHN�: "�Merci, mon bon. Vous m��tes sympathique.�" (Regard froid � Lo�:�!�!�: "�Que je te l�hypnotise�!�") LO�: "�Tu sais que �a ne marche pas avec moi, animal bardique�!�" (S�adresse aux animaux nautiques & touristiques de la mare)�: "�Mesdames et messieurs�: Friar John�! Le seul homme mort ou vivant � croire que le roi Arthur reviendra�!�" |
< Comme Agathias me pressait vivement de donner mon opinion relativement � hum, ce terme fait pleurer de joie les admirateurs des traductions fran�oises de Poe � aux performances sc�niques de Master Baiter, je me vis - malgr� moi, je l�avoue, car je ne suis pas homme � emportements - emport� dans une tirade qui se concluait par ces termes�: "�Oh oui, Julius�! Cela-l� qui se nommait Friar John�; oui, celui-l� fut grand acteur. Et Dieu sait jusqu�� quelle hauteur la Renomm�e aurait pu porter son nom s�il avait embrass� la carri�re de com�dien au cin�ma parlant et/ou muet�> |
FRIAR JOHN�: "�Vos sarcasmes passent sur moi comme le vent glacial de mon pays�! ------ Je vous propose de me faire visiter la petite villa que vous avez lou�e, de me donner le g�te et le couvert.�" (Renifle�; grommelle, satisfait "�M-m, tu es venue�", puis se ressaisit )�: �� "�Apr�s quoi, je serai � m�me de me mesurer en combat singulier contre l�animal mythologique connu sous le nom de EGG & Marwenne�!�" Il danse une petite gigue de son invention & r�cite�:
"�EGG alone my perfect image bears,
Mature in dullness from his tender years�;
EGG alone of all my sons is he
Who stands confim�d in full stupidity.
The rest to some faint meaning make pretence,
But EGG never deviates into sense.�"
�