Tijl FIASSE : Dialogues kalten-haguois. Un commentaire-bouffe de "Soir bord� d'or".

 

                                                                                                     Tableau 3

 

 

Mais certainement, monsieur ! Vous voudriez une intrusion plaisante, madame ? Suivez-moi, c’est par ici. Une coupe transversale dans la masse enc�phaleuse de ce vieux monsieur ? Mais certes, monsieur. Ne faites pas attention au d�sordre... l’intention, madame ! L’intention pr�sidait... Voyez vous-m�me : produit de vaisselle plaisant, torchon aimable : rien n’y fit. Jugez sur cervelle, monsieur & madame :

Pff �a arde aujourd’hui serons bien suffisamment � l’ext�rieur ces prochains jours restons momentan�ment apr�s tout c’est bien plaisamment �clair� ce salon m’a toujours bien satisfait �a moi l’architecture large & lumineuse un nautilus solaire cette baraque mieux un Lorrain de l’int�rieur certain les grandes baies vitr�es manquent dans Paris le contraste avec ici tout de m�me alentour rapport b�tisses normal la plupart doivent �tre class�es historiques tout de m�me trop bas les plafonds �vident les fermes en carr� c’est �vident c’est pas fait pour dormir c’est �vident c’est pas les commodit�s qui importent qu’est-ce qu’elle m’a dit d�j� oui c’est �a la maison l�-bas pr�s le poulailler l’Autrichien n’a pas bronch� quand on l’a amput� juste une gorg�e de whiskey jamais compris comme les gens malheureux pourquoi faut-il boire pas pour moi un verre et trois jours de migraine tous ces pauvres gars des campagnes j’aurais aussi dans le faune du Forgeron de la lande c’est aussi l’�pop�e dr�le d’id�e s’y identifier � un de ceux-l� tu parles d’une quand on se d�cidera � et dire qu’il y en a encore pour qui Bonaparte = grand homme para�t m�me qu’alors que la Belgique et l’Angleterre quadrill�es par les chemins de fer en France s�r que si on l’avait suivi on s’�clairerait encore � la bougie les inventions � part l’artillerie oui �a s’arr�te l� bourreau de l’Europe et une �poque o� �tait recommand� d’�tre illettr� pour y’a qu’� voir les mar�chaux d’empire le neveu c’est pas mieux le Paris ville la plus vulgaire du globe c’est lui doit �tre le lieu qui fait que : machinalement mis la fun�bre de Berlioz curieux toujours visuel chez moi la musique th�orie des climats en musique quel dr�le de jeu oncle olmers en tasmanie monsieur me demande o� elle est non pas son genre vous grabi vous �tes comme le sage chinois qui dit 9 quand il sait 10 gentille fille et miklos qui dit 11 quand c’est s�r on est diff�rents il doit y avoir allez grabi l�ve ton petit cul squelettique voyons voir dju qu’est-ce qu’il y en a swedenborg swift swinburne symmachus synge ah le voici au hasard pour �a on est diff�rents conception du hasard avec Miklos en tout cas pour Lo sais pas crois qu’il s’en fout sais jamais ce qu’il pense et oui le beau hasard ben tiens justement on ne doit pas prendre quelque chose au s�rieux sous pr�texte que l’on peut mourir de son intensit�. C’est exactement pour cette raison que la pr�tendue trag�die est un genre na�f et absurde, voire obsc�ne. Tragœdiae non sunt. Du fait que la plebs et certaines cr�atures se laissent duper par les d�mons de leur vie spirituelle et intellectuelle tiens il fait une diff�rence entre c’est juste il est catholique c’est vrai merde on oublie �a parce que cynique pire qu’Olmers, nous autres princes pouvons savoir que tous les monstres de psychologie abyssale aux gueules azt�ques et incas, et les gnomes de mort subconscients, puis les taupes-�ros ne sont que des pantins, des pages, des servantes �grillardes aux bas ajour�s. Et parce que nous savons que toute notre vie spirituelle est si infiniment d�termin�e que manque quelque relire oui manque le ah non c’est la suite de O.K. nous pouvons �tre libres pour de vrai �a je pense que Schmidt aussi de toute fa�on ils ont tous trop lu Schopenhauer: c’est tellement �gal, ce que je ressens, veut ou pense maintenant, puisque de toute fa�on je ressens, veux et pense m�caniquement, involontairement – ainsi il reste au-dessus de cette v�g�tation machinale mon moi sup�rieur, qui regarde cela avec une noble paresse, somnolant, applaudissant, agonisant, pommad�. eh bien eh bien mazette quel pr�cieux d�go�t� allez prenons en un autre ah ce sont ses fameuses confessions vers la fin de sa vie quels sont aujourd’hui, en 1986, l’h�ritage, la suite, les cons�quences de tant de belles et �difiantes th�ories, de tant d’arts po�tiques et, h�l�s ! de la pratique des po�tes modernes ? Pur non-sens, art of unreason, n�o-dada�sme, commerce porno, paradoxes � la cha�ne Lo : " Nous cherchons tous des raisons de croire � l’absurde, ma ch�re Justine. ", horreurs de pacotille, insipides blasph�mes, neuro-nuances, jonglerie verbale, psycho-lambeaux que je r�pands comme confettis � carnaval. il fait froid dans le dos quand m�me Miklos l’homme auquel on ne la fait pas on ne fait pas quoi para�t qu’il peut rentrer dans des col�res proprement monstrueuses allez un petit dernier les ont tous ici seulement traduit en fran�ais le pauvre Sexe ? Filles m�caniques � demi d�v�tues. Mort ? Arm�e de policiers, de d�tectives et de dactylos s’agitant autour d’un coup de feu... Au regard d’un drame quasi cin�matographique aussi " vulgaire ", comme le disent si bien les gens vulgaires, le mythe le plus ancestral, le plus po�tique, le plus populaire atteint � peine au kitsch... In�vitablement, tous les �l�ments constitutifs des mythes et des philosophies finiront un jour ou l’autre au music-hall. Non par d�pravation, ironie, humeur blasph�matoire citadine ou que sais-je encore, mais parce que l’intelligence l’exige ! Seul le mode ludique peut approcher les questions pr�tendument ancestrales et profondes, qui se r�v�leront un jour pour ce qu’elles sont : des masques destin�s � camoufler l’impuissance du menu fretin intellectuel. quel type le trouve m�me un peu effrayant oh l’ann�e derni�re le cours qu’il a donn� dans l’�cole de Toby la directrice doit toujours en �tre malade " mais ma ch�re madame, pour ce qui regarde la politesse, sachez que l’ambition ‘�tre gentil’ avec les �l�ves n’a jamais fait partie de mon programme d’avancement spirituel ! Quand vous cesserez de les materner et de leur parler d’Albert Caaaamus, mes pieds refouleront peut-�tre le sol de cet excr�d�mentiellement ( et ben dis donc c’est vrai Lo a raison de graves carences lexicales pour �a que tous ces) d�testable endroit ! " qu’il devait leur parler des auteurs engag�s leur a sorti quoi encore ah qu’il faut �tre aveugle pour ne pas voir qu’au contraire les grandes �poques d�laissent toujours le contenu pour privil�gier la forme. Seuls les avortons baroques petits-bourgeois comme Sartre et les pleurnichards fin de si�cle comme Camus sont pr�ts � sacrifier leur derni�re goutte de sang (en ont-ils d’autres ?) sur l’autel du contenu ador�. Cypr�s, pins et palmiers, arbres priv�s de contenu, presque inorganiques, tels sont, mes petits amis en culotte courte, les vrais t�moins de ce si�cle ! quand m�me le moins malade de nous trois c’est moi en impressionne peut-�tre d’autres trois extraits suffisent il est saoulant � la fin pas pour rien que Guillaume et moi avons r�introduit un peu de fra�cheur Sus aux po�tes fin de si�cle �tait notre leitmotiv hein on allait bien s’entendre avec Guillaume plus retrouv� par apr�s cette communion m’ont d’ailleurs tous laiss� tomber comme un chien ou trahi jamais vu un jaloux envieux comme Reverdy a bien fait de s’enfermer et la bande � Bonnot du surchialisme pas y penser vais m’�nerver cependant cependant tout de m�me rien ne m’enl�vera de l’esprit que le cin�ma moderne aurait d� �tre moi le th��tre moderne moi la prose moderne moi seuls Follain et un peu Queneau ont reconnu que pas donn� � tout le monde de lire son avis n�crologique est mort le vieux grabi de l’arri�re-garde d’avant le surchialisme pas pour un sou compl�tement oubli� oui avec quasi la moiti� de avais m�me pas assez pour m�riter le titre de smicard pour survivre sur la fin la gentille oui et les lentilles que j’ai bouff�es tout le temps lettre de Bachelard un point commun avec le Forgeron �a nos livres trop gros sauf que le mien personne n’en voulait en France d�s que �a d�passe les mis�rables 200 pages c’est la catastrophe pas bon pour les rentr�es litt�raires apr�s tout m’en fiche maintenant la petite aussi fait plaisir �galement son petit fr�re te donne toute ma collection compl�te de kinder surprise grabi m�me le dinosaure m�canique que je et lui surtout le dinosaure m�canique surtout t’es mon copain grabi oui �’aurait pu une �mission radiophonique avec des gosses me prennent pour un na�f le contact passe bien mwa aurais tout d�pens� en �ditions rares alors c’est kif-kif suffit de d�lirer les t�ches pratiques attendent grabi l’autre va encore gueuler dju des fourmis dans le pied toujours le gauche bizarre curieux j’aurais jur� bah au fond c’est peut-�tre pour les orties hop un regard circulaire ma sp�cialit� t’as une bonne amie grabi qu’elle a fait n’ira jamais tiens demander � lo o� est Brooke ah lui dire qu’elle est partie vendre du rouge � l�vres � B�ton Rouge va le faire rire dont mess with texas c’est vrai une bonne une femme de charge de m�nage une qui nettoie quoi il nous en faut une le bottin marrant comme l’autre poubelle seraient probablement riches s’ils revenaient non pas le pourquoi on lui donne toujours son cong� quand on vient l’appeler s’en m�fier sa cervelle tourne aussi vite que celle de Piron va fuser avec Lo

GRABI : " All� ? Je suis bien chez celle qui vient au... Madame Nervure ? "

LA MEERVENNE : " C’est pourquoi ? Y’a pas de nervures ici, seulement Anita Meervenne ! "

GRABI : " Et bien, nous sommes trois, madame Meervenne, comprenez-vous, et nous louons chaque... "

LA MEERVENNE : " Ah, je vois : c’est le po��te des quatre jours par an ! Alors, on s’en sort plus, gros d�gueulasse ? Je le faisais encore remarquer l’autre jour � votre admirable voisine : " Vous verrez, madame Bouchon, que je lui annonce, il ne faudra pas 1 jour pour que la belle villa se transforme en porcherie, comme chaque ann�e ! " (grondeuse ) : " Faut faire la popote pour l’�dent� hongrois qui n’arrive plus � m�cher son steak ? Parce qu’il n’y a que lui, n’est-ce pas, qu’il faut soigner ? Vous, vous vous nourrissez d’air, hein, comme ceux de votre esp�ce ? Et l’autre c’est pas un probl�me : ses fonctions nutritives se r�sument � boire ce vin grec qu’on dirait du mastic liquide & promener son gaspard ? " (Encore une qui parle de �a ! D�cid�ment, ces personnages font de l’invention lexicale, ce qui, comme chacun sait, est strictement interdit et puni par l’Acad�mie Fran�oise, groupe de charmantes dames bridg�es qui tricotent au lieu de s’atteler au dictionnaire annonc� avec grand fracas il y a quelques si�cles.).

GRABI : " Nous aurons de quoi payer madame Nerv...ous �nervez pas pardon escuse hum : madame Meervenne ! Je vendrai ma princeps du <Microcosme> de Maurice ! "

MEERVENNE (outr�e : " vendre les biceps de Maurice ? ") : " Commerce du corps de vos amis, c’est du propre ! Je suppose qu’on ne peut attendre de gens de votre esp�ce qu’ils travaillent comme les autres ! Ecrire des livres ou vendre leur corps, voil� tout ce qu’ils savent faire ! " (� propos de Maurice et de ses biceps, le lecteur curieux ira jeter un œil sur une nouvelle de O Henry dans laquelle les <Rubayat> sont pris pour une ‘rivale’ r�pondant au doux nom de Ruby Hat.)

GRABI : " Vous marquez un point madame Meervenne : la litt�rature est une fille de joie, comme dit Miklos. Ainsi vous venez nous nettoyer notre maison & faire � manger ? "

MEERVENNE (soupir) : " Allez, �a ne fera jamais qu’un chapitre suppl�mentaire de mes m�moires ! Et si je vois un seul de vos opus �rotiques intitul�s <Quand les cur�s hongrois se rebellent> ou <Les D�lices de Water-Loo ou le huszar d�culott� dans la cour>, je remballe tout, est-ce compris ? "

GRABI : " C’est d’accord, madame Meervenne. Je dirai � Miklos de ranger toute cette litt�rature dans ses appartements. A tout de suite. Bien aimable, madame Meervenne. Je raccroche" (" Notre h�ros du moment appartient � la g�n�ration qui pr�vient qu’il ‘coupe la communication’ et se demande, �tonn�, s’il y a quelqu’un dans le cornet... ", dixit le voisin Bouchon – oui, celui qui �crit son roman policier sur Pierre Ponce Pilotis.)

                                                                           *                               *

                                                                                            *

 

(M�me lieu. Le Carmel n'a pas boug�.)

MIEL : � Non-non : j’ai senti SON ( � Oh, notre pseudo-sorcier... �) arriv�e...----- ? : c’est une longue histoire. ---- T’es M�RE ? CON. Alors BOIS-LA. D�j� de son VITant, il avait la f�cheuse haBITERAIDE de se croire inveRTI de pouvoirs sp�ciaux. � l’�ge de dix ans, il se croyait ‘VAGicien’... et � 90 aussi ! ! ! (On va s’arr�ter l�, hein, la petite, non ?. ) Quand il est retourn� vivre ‘dans son pays’ – et ne lui parle pas de la ‘Grande-Bretagne’, c’est un terme qu’il ne conna�t pas (‘l� o� paissent les Saxons, sus � la vulgarisation’) – une grande c�r�monie l’a consacr� ‘ plus grand barde de Blaenau Ffestiniogg & environs’... �

TOBY (�merveill�e/incr�dule) : � Oh ! � (m�fiante) � Dis : beaucoup de ces bardes par l�-bas ? �

MIEL : � ? ? ? ---------  Pff ! Et c’est pour �a que son histoire est tellement pitoyab’. Une jeunesse & un �ge mur d’impuissant, de maniaque, de peureux, de com�dien, couronn�s par une c�r�monie ‘joyeux �pouvantail’ genre ‘barde dans un cirque’  ! -------- Ben, dans le village, il regardait si les moutons, les paysans, le pasteur, etc. faisaient bien ce qu’ils devaient faire, c’est-�-dire pas grand’ chose, et comme �a tout le monde �tait content et lui avait son titre de ‘bailli d’outre-tombe’. �

TOBY : � Aaaah ! �a sonne gallois le nom que tu me dis, non ? ---- Youpie ! (� Oh, j’suis bonne en langues �). C’est vrai qu’il y en a des sp�ciaux l�-bas : � la T.V., quand on en attrape un qui encule ses moutons...! �

MIEL (soupir/tremblement) : � Oui. Chhuuut. �

TOBY : � T’es pas du genre � avoir peur des idiots de village quand m�me ! �

MIEL (� En principe non ! �) : � Ecoute : tes amis et lui... Tu le sais �a, n’est-ce pas ? ------ M-m. Seulement LUI a re�u l’autorisation de venir vivre avec nous. ‘Inadapt�’ et ‘in�ducable’ qu’ils ont dit. ---------- Oui, ton Schmidt aussi, mais lui trouve de quoi faire et on lui fiche la paix. Enrag� qu’il est, d’apr�s ce qu’on m’a dit. ------- Ben : il court apr�s Karl May du matin au soir en gueulant � M�me si je dois y passer 10 000 ans, ton homosexualit� sera prouv�e et finira en �quation ! � Soit. Une r�union. On a pris les deux meilleurs �ducateurs de chez eux ; se sont enferm�s pendant 4 jours ( ! ! !) avec LUI. Le spectacle mis�rable & terrifiant � la sortie (Brrr !) : Loyola su�ait son pouce en marmonnant une comptine ridicule ; Freud, catatonique, les yeux vitreux, dodelinait les bras repli�s autour du torse. Tss, c’est pas divin ! Bref, le verdict : ‘mentalement indestructible’... On lui a donc accord� ‘pour la sant� des pensionnaires’ de vivre dans les marais et de ‘revenir exceptionnellement, � certaines p�riodes de l’ann�e telle le carnaval, comme organisateur de kermesses, myst�res et shows t�l�vis�s, pour le plus grand bonheur de tous’. Voil� toutes les l�gendes qu’on entend chez nous... Bien qu’il vive � l’�cart de la plupart des tribus sylvestres, on le voit r�guli�rement. Enfin... les racontards... -------------- Aux petites filles : � Attention, sinon le P�re John va venir te chercher ! � Tss. Il nous visite pour faire son cin�ma et surtout des provisions de jeunes filles d’un type particulier. ----------- ? Oui : j’en suis un exemplaire. ---------- ? Non : tu serais trop grosse ! �

TOBY : � 51 kg pour 1,63 m ! ! ! �

MIEL : � Je ne voulais pas te choquer... Il n’aime que les ‘nymphes d’une minceur impossible’ et son plus grand plaisir dans la vie est de s’imaginer qu’il est ‘une jeune fille amoureuse d’une autre jeune fille’ et que c’est un r�gal pour lui que d’�changer ses vieux membres de pervers contre de douces cuisses de pucelle. �

TOBY (fort impressionn�e) : � J�sus-marie-joseph quelle affaire ! M�me dans les <Myst�rieuses cit�s d’Or> c’est pas comme �a ! � (Pas du style � l’�tre tr�s longtemps, impressionn�e...) : � Sauf peut-�t’ dans <Soir bord� d’Or>, mais c’est pas la m�me histoire (nez retrouss�) hi hi ! � (Monologue � voix basse) �  C’est pas moi qui vais jouer la femme � son Tom Bombadil d’op�rette !------------Oh, ppff ! La chaleur qu’il fait ici ! Puis, je commence � m’ennuyer -------------- �   (tr�s fort) � Oh, je sais ce qu’on va faire : on va jouer � ‘Onk Olmers est-il tomb� de sa chaise monsieur le pr�sident?’ C’est un chouette jeu, tu vas voir ! ----------- Ah, oui, les r�gles ! Tss, quelle sotte ! � (d�bit rapide) � Ben i en a un qui doit penser dans sa t�te et choisir l’Australie ou la Tasmanie et dire par exemple un deux trois Australie et le deuxi�me doit dire rat� c’est la Tasmanie que je pensais que tu pensais puis le premier doit dire mais alors Onk’ Olmers est-il bien arriv� en Tasmanie monsieur le Pr�sident et le deuxi�me dit rat� il est tomb� de sa chaise en Australie et alors c’est fini et oh bonjour monsieur Stop le premier c’est pas le moment m’sieur Stop a trois points le deuxi�me z�ro et merci au revoir quand m�me m’sieur Stop et on recommence allez on y va commence ! �

MIEL : � ? ? ? & ?  ----------- On sent quand m�me que tu... Tss. 14 ans ?�

TOBY : � ! ! ! ------- ! ! ------ ! ------- ? ! ------- ? ------- Bon, t’as peut-�t’ raison ------- Comment t’as devin� que c’�tait un jeu invent� par mon faux paternel ? ----------- Faut qu’on rentre ma douce ! Il est 17h30 et Heathcliff d�teste manger � des heures irr�guli�res ! --------- ? ? : mon chien : un berger d’Anatolie. F�roce ! Ce sont les seuls qui foutent une racl�e aux loups ! ----------------� (Petit mouvement chevalin du cou : � Regarde, on va prendre par l�. �) : � Si on a de la chance... parce que par temps clair on peut voir le Lion. --------- (Parle vite, � elle-m�me) � Quand j’�tais petite, je croyais qu’on y avait fourr� tous les Fran�ais, sous la butte. Dommage ! --------- Tu savais que James Joyce �tait venu ici ? ------- Nooon, pas pour y habiter, en ‘reconnaissance’ ! ----__-___------____-----____----___---__-----_____ ? ?: c’est quoi ces turqueries ? �

MIEL (placide) : � �a doit �tre le BASTAWARD. �

TOBY (s’en fout comme de l’an 40 : � M-m. Doit �tre une expression dialectale pour ‘Ouragan Hugo’ ou ‘Tornade Jean-Pierre’ � Continue distraitement/indign�e) : ...Et dire qu’il y a encore des imb�ciles pour situer la visite du mus�e de <Finnegans Wake> dans Phoenix Park ou Miklos sait o� ! Pff ! : le mus�e ‘Willingdone’, c’est ici qu’il est ! ----------------- Et aussi Supervielle qui a lui habit� � 100 m d’ici --------- et, � un autre niveau, certes, le Marvin Gay qui a enregistr� son dernier disque o� je jouais du piano quand j’�tais petite ----------- ? Oh, non ! Une demi-dingue, la directrice : dans les premi�res � avoir fait de l’�lectro-accoustique...� (rieuse/songeuse) : � Enfin, on va arr�ter avec la musique ! Le Boulet concret et l’autre qui, s�rieux comme un pape, te dit qu’il compose pour les extraterrestres, Chocottausen, ils me donnent de l’acn� ! --------------- Et m�me dans le roman de ‘l’Am�ricain tr�s discret’, le r�seau postal clandestin Tristero : o� tu crois qu’il prend sa source ? ---------- Parfois, je me dis bien que c’est le centre du monde, ici. Normal, Toby est l� ! -__-----____-____-__-----__- ? ? ? Qu’est-ce que c’est que ce truc ? �

EGG (toge romaine, ‘brouette � voile’, etc... une figure connue...) : � Il nous semble, � mon comparse aux oreilles d�licates BASTAWARD et � moi-m�me, que beaucoup de mots sortent d’une SI petite bouche SI jeune et SI maigriCOchonne ! �

TOBY (� MIEL) : � D’o� sort cet �chapp� ? �

MIEL (d�sol�e) : � C’est notre collecteur de chansons de gestes. �

EGG : � Certes, le collecteur de pr�puces n’aurait pas mieux dit : GluGG de s’Hertogenbosch, il se nomme ! Pour vous servir & distraire ! ; et, comme le disait d�j� dans sa grande vanit� le regrett� Pucelle Psoriasis dans sa ‘Pornographie c�leste’ : � Viens donc, BASTAWARDOS, les dieux te savent timide ! � (Roulements de brouette) : � Voici, mesdemoiselles, le d�nomm� BASTAWARD, individu � forte corpulence & grand app�tit : 3,87 m au garrot, 410 Kg de charge utile ! Muni d’une massue non pas en option oh que non : greff�e pour vous mesdames ! Allez : fais le beau BASTAWARD ! ‘Et dans une pause avantageuse, il sortit du buisson !’�

EGG : � M-m. Ceci ne m�rite-t-il pas un dix ? �

TOBY : � Oh DIKlos n’en a pas un comme �a ! � (Pas froid aux yeux) : � Y a une poche pour quand on s’en sert pas, m’sieur de s’Hertogenbosch ? �

EGG : �...Egg ! Egg, mademoiselle ! Oui : ce sera tr�s bien ! ------------- Oh, la gourmande ! �

TOBY (b�ille. � MIEL) : � On s’en va ? Moi, les forains, tu sais... Et les gens du cirque...: si j’en viens c’est pas pour y retourner ! �

EGG : � Minute, la pr�cieuse ! O� pouvons-nous trouver de quoi nous sustenter et haBIROUTer nos frivoles cervelles de la pluie & autres d�sagr�ments nocturnes tels cousins et moustiques farceurs ? �

TOBY (� MIEL) : � On y va ? Pas de temps � perdre avec des l�preux sur-nourris ! �

EGG (lui barre le chemin) : � ////////// Et si vous me laissiez une chance de d�voiler mes dons faCULeux & miriVIT ? CONme �a on verra qui du Mooksetsch ou de la Grippe m�rite un formage ! �

MIEL : � Laisse. Il est pas m�chant. �

TOBY : � O.K. : trois machins �patants. Et pas de rayons laser ; �a c’est du connu, Capitaine Flemme ! �

EGG : � Parfait ! Trois VAGINS �patants ! Pour notre premier num�ro... ----------- � (contrefait un Stonhengien apoplectique) : � Par la force de Powys le Gris ! - ? ? ! �

MIEL : � Tu sais que �a va l’irriter ! �

EGG : � Tant mieux ! N’en serai que plus fort, ego. Ergo : Par la force de Powys le Blanc, je t’ordonne, BASTAWARD que tu es, de mettre en BRANLE ta fonction guerri�re et de... � (B... ? : IL DERACINE LE MOULIN ! ! !)

TOBY : � �a suffit, j’appelle les flics ! �

MIEL : � Laisse. Il va se calmer. Ici, BASTAWARD ! !. L�, l�, c’est fini ! Faut pas avoir peur, tu sais, c’est bon pour lui ? Il va �tre tout doux, maintenant. ---- ? Il a ressenti le moulin comme une atteinte � sa virilit�. ---------- Et toi, tu ne pourrais pas essayer d’inventer des tours plus discrets ? �

EGG (front bas) : � M-m. le ferai plus. � (anim� ) : � Amies de la fesse ! Voici mon second tour, qui pr�sente des caract�ristiques que sera peut-�tre mieux � m�me de go�ter notre nouvelle jeune compagnie ‘rapport � ce que c’est du CULtueux’, comme disent les vulgaires de nos jours : @@@@@@ � (Il chantonne)

TOBY : � Facile ! La derni�re complainte compost�e dans le verger derri�re le monkst�re dans lequel il allait rentrer... C’est Sayat Nova ! �

EGG : � L�, je dois dire... Souffl� ! Hein, BASTAWARD ? �

TOBY : � Facile, ils l’ont pass� � la t�l� sur Arte, l’autre fois ! Faut dire : je suis habitu�e � des esprits autrement sup�rieurs ! ----------- Et puis, il y a Miklian : ‘Les jeunes gens d’aujourd’hui feraient bien de se plonger corps et �me dans la culture arm�nienne, une des plus universellement riches de la plan�te ; et quant on aura dit que la musique arm�nienne est l’�gale en complexit� et profondeur christique de la tr�s bouddhique musique de cour vietnamienne, on n’aura fait qu’entamer le sorbet de ce d�lectable repas consistant � et en’ blablabla : je vous �pargne la suite. �

EGG (ironique) : � Je sens d�j� le bougre : on aurait tort de ne pas le conna�tre, votre Miklos ! � ------------(Retrousse ses manches imaginaires) : � Mais voici venu le temps du troisi�me coup de reins magique ! Et en une sorte de variation imitative particuli�rement palPIPItante des aventures de messieurs Sobre & Saoul – Philippe tous deux de leur pr�nom appel�s � la rescousse, voici expliqu� aux jeunes filles pourquoi EGG de s’Hertogenbosch ne go�te point la T.V. : � (Il se divise en deux)

 

GLUGGEGG de Velour : � Bonjour, je suis Egg de Velour �

GLUGGEGG d’Enfer : � Bonjour, je suis Egg d’Enfer �

Ils entament un joyeux quadrille ; des oreilles poussent aux arbres ; des yeux sortent du sol ; une dame (‘probablement cach�e dans les arbres’, dixit le critique Henri Bonbon ! D�masqu� l’illusionniste ! On ne la lui fait pas ! Oh, ce Egg ! Un amateur ! ) improvise une suite � ‘Je ne reverrai jamais les montagnes de Tchou’, ballade bien connue des amis d' Ezra Pound (� propos de celui-l�, on en entend de belles. Ecoutez plut�t : par certains soir orageux, Lo raconte que l� o� on sait, � l’occasion de certaines festivit�s, Henri Michaux encourage un certain nombre de tout petits auteurs chinois (moins d’1m) � rire & se moquer & se payer la t�te & carillonner et autre chose encore du repr�sentant de commerce Ezra Dollard. On oblige le dernier nomm� � dire deux phrases en chinois (Oh, merveille des merveilles, li !), puis on rit ; encore deux phrases (Regarde la bouille hilare de Cheng, Li !) : on rit, on rit, on rit : jusqu’� �puisement. Vraiment, seul ce loustic de Michaux pouvait inventer un jeu aussi humoristique et d�lassant !) Bien. Les deux Egg ne sont pas d’humeur digressive, eux ! Ils travaillent, et en musique ; voyez plut�t : le quadrille s’ach�ve (On a beaucoup dans� & ri & pleur� sur les beaux jours du temps pass�, vraiment ! Quels d�licieux chansonniers apporte le mirifique pays de Tchou ! Le mets divin qui r�concilie les familles Han Ke�k et Pan Ke�k, �a par exemple !) ; les deux Egg se rejoignent et se s�parent len-te-ment, len-te-ment (Vraiment ! Quelle lenteur ! Jamais, on n’a vu telle lenteur dans les montagnes de Tchou ! Hi, hi !) Oh, regarde, li ! Oui, Chang, je vois ! Que font-ils ? Ils d�roulent une tapisserie, dirait-on, li ! Oui, Chang, de cette soie fameuse du pays de Pe� ! Ah, Li ! Mon estomac pleure de bonheur ! Oui, Chang, c’est cette fameuse soie translucide et mangeable du pays de Pe� ! Heng Wa T’ Du Wi Si ? Les GLUGGEGGS de Velour & d’Enfer se rejoignent CONPETTement et se taPETtent les paLOCHES (- Bon boulot, Li ! - Ce fut un plaisir, Chang ! Que ne feraient pas Li et Chang pour la gloire du pays de Pe�, vraiment ! C’est merveille que de !) une fois la taPISSErie d�roul�e et...

EGG : � Vous voyez � pr�sent votre ami PO ! - oui, votre ami Po, en pantalon rouge ! - subir une op�ration d�licate du cerveau : votre autre ami Cheng-Chu-Ki, portant couvre-chef/entonnoir tente de lui extraire quelque chose de la t�te. Voyez avec eux ! M�me Friar John est l�, inquiet ! Habill� de noir, pour, comme il se doit, honorer ses anc�tres pasteurs, il regarde. B�nit-il ? Est-ce un blasph�me ? Qui le dira ? � quelque distance de l�, votre ami Piet van Biroo regarde aussi, sceptique, comme toujours, un exemplaire de <la Ravaudeuse : objet de plus haute vertu> pos� sur la t�te. Oui, vous avez raison ! Inutile de montrer du doigt : on voit m�me sa petite bourse dans laquelle il garde en r�serve de ces pr�cieuses et l�gendaires boules plaisantes du pays de Hi destin�es � un jeu fameux qui se joue sur une table de printemps ! Et cette herbe (c’est la phrase magique qui rompt le charme !), doit-elle ETRE TONDUE lei Z’ Han Fan  ?

TOBY (comme drogu�e) : � Fff. Je me sens chose, moi, la t�te qui tourne. ------------------- Qu’est-ce que vous avez fait ? � (Hyst�rique) : � Je vous pr�viens... ! Si vous avez fait du mal � Lo... ! ... ? S�r ? �

EGG (magnanime : le paon en repr�sentation) : � Une illusion ! Et de la meilleure ! Le ‘r�ve-burlesque-propice contenant-une-�nigme’...! Le nom du tour... je l’annonce ! Un de mes favoris ! Ce fut beau, ce fut plaisant, ce fut court, avons-nous des regrets ? Que nenni ! Vous dites ? Un petit go�t de pas assez ? Certes, certes : il dilue mieux les esprits lorsque la petite poudre qui l’accompagne usuellement ne manque pas notre grand rendez-vous de cet octobre festif entre tous ! �

TOBY (� Miel, placide) : � C’est de naissance et vous recevez une pension alimentaire pour le garder, n’est-ce pas ? ----------- Je pourrais peut-�tre amener le gros comme curiosit� zoologique au labo de l’�cole... --------------Ou alors le gros vous prot�ge ? Robin du Co�t et Petit Jean ? Le gros et le maigre ? �

MIEL : � BASTAWARD a rendu de fiers services � la communaut� ! -------------- ? : Non, souvent ob�issant... �

EGG : � O�l ! Sauf erreur, par temps d’Orage & de Peur, l’injonction LUDIvine ne l’atteint pas : brandissant son foudre organique vers les Pieux, Bastaward menace, mesdames ! ------- Il n’en peut plus ! Retiens les r�nes de ton emportement, Egg ! Car ton muscle s’�chauffe de m�me dans le cours de ton discours! Allons : Egg pr�pare un combat contre Friar Wowie Zowie, ses fonctions r�clament justice : ripaillons ! --------- Dites-moi Molly ou Dolly, o� donc, mon comparse et moi-m�me – car le formage est m�rit�, c’est entendu ! – pourrions-nous trouver chair f�minine & haBITation humaine – dans l’�tat id�al et impeccable de rancitude avanc�e pour la premi�re de nos demandes ? � (Ton proph�te te parle) : � Car un temps proche vient o� les n�tres nous rejoindront en FOUTR/foultBITUDE ! �

TOBY : � Si c’est pour une rave-party... ?   ---- ! ! ! ! ! �

EGG : � Halte l� ! Egg ne fr�quente que les REVE-ARTY – car lever une �tiPUANTE en art est une courtoisie - et les sexualitudes collectives de plein air. Maudit GOBINEAU ! Que le m�tissage nous emporte tous dans l’�tymage de la surface enti�re du globe ! �

TOBY ( ! ?) : � Nom d’un contre-jardinier principal de la marine � cheval !Vous connaissez le comte de Gobineau ? �

EGG : � Si nous connaissons ce godelureau, ce parsi aMATEUR, cette inFRIC/FECtion ? M-m, cela m�rite conseil & d�libertinage avec nous-m�mes : � la une, � la deux, � la trois : SAUscission ! ! !

GLUGGEGG DE VELOUR : � Et que r�pondrons-nous donc, Gluggegg d’Enfer ? �

GLUGGEGG D’ENFER : � Mais que nous autres, hostiles aux habitations en dur, le ha�ssons, Gluggegg de Velour ! �

TOBY : � M-m... Lo vous remettra � votre place, romanichelle ! C’est LE sp�cialiste de Gobineau ! (Et pour ceux que �a int�resse : partout o� il faut un mot de passe, il inscrit GOBINEAU) �

EGG : � Mais ch�re ToBIT, nous ne volons que de poUcelages... ----------------- Z’Allons, Egg ! Commen�ons un plus grand ouvrage ! Tes fonctions le r�clament ! � (Il fouille dans sa brouette ; longtemps ; c’est vrai que c’est le bordel l�-dedans ; oui, pouvez boire un coup... ‘tendez, il a fini : en ressort ceci, qu’il donne � lire � Toby) :  En guise d’aPIEU momentan� ! Nous nous reverrons donc, n’est-ce pas ? L’hospitalit� nous sera offerte apr�s lecture... Aucune crainte � avoir ! �

(Didascalie n� 4523 : ‘les bandits de grand chemin s’en vont par o� ils sont venus’)

 

J’ai tr�s mod�r�ment fr�quent� la litt�rature allemande ; durant mes �tudes, feuillet� avec un int�r�t constant les œuvres �tonnantes de Johannes Becher et Arno Holz ; hormis Schopenhauer, que je continuerai probablement de relire jusqu’au soir de ma vie, les lettres allemandes me conviennent mal : une tentative de lecture de Jean Paul, auteur artificiel et bavard, fut un �chec. Les lecteurs bienveillants qui ont la courtoisie de supporter mes modestes conjectures savent que mon go�t me porte naturellement vers l’�pop�e anglo-saxonne, dont m’entretient toujours avec plaisir mon homonyme anglo-catholique, Anthony Burgess.

Il ne serait pas faux de dire que le <<Finnegans Wake>> de James Joyce est un ouvrage artificiel et p�dant, si du moins on m’accorde licence de juger des livres par le plaisir qu’ils procurent ; c’est � savoir que si l’entreprise exp�rimentale est louable, j’incline � relire Kipling et Stevenson.

Mon ami, l’ inventeur prot�iforme Xul Solar, me confiait encore que si nous lisions le <<Zettel's Traum>> de Arno Schmidt d’une traite – chose qui, selon moi, rel�ve du non-sens : la vie est courte, les romans trop longs – nous verrions peu � peu le soleil s’effacer ; nous nous verrions vivre en permanence sous l’influence astrale des diverses lunes de l’univers. Cette conjecture me plaisait autrefois; elle me semble aujourd’hui aussi futile qu’un sonnet de Gongora.

Je crois avoir eu l’occasion � de nombreuses reprises de revenir sur les contes d’Edgar Allan Poe. Le lecteur qui me suit avec constance me pardonnera, je l’esp�re, cette r�p�tition de conviction personnelle : Poe dans sa globalit� est sup�rieur � ses composants. Un tel cas curieux o� le tout est sup�rieur � la somme des parties m�rite d’�tre �tudi�. Est-ce � dire qu’un conte de Poe pris isol�ment est, dirions-nous, ‘mauvais’ ? Que ses essais philosophiques sont des condens�s mal dig�r�s et mal compris de vulgarisations d’�poque ? Telle est ma conviction : Emerson le surpasse par la qualit� de la prose ; Hawthorne et Bierce par la qualit� du fantastique. Que sa po�sie, enfin, ne soit que cacophonie informe est un fait connu et rentr� dans les habitudes de pens�e. Le surprenant Huxley enfin, parle de vulgarit� g�n�ralis�e.

Arno Schmidt s’est �teint en 1979 dans le m�pris de ses semblables � la suite de probl�mes cardiaques et, vraisemblablement, de surmenage. Il est l’auteur arriviste de nouvelles historiques, de romans de conjecture, d’essais, de peu de po�mes, et d’�tonnants monstres langagiers ; le lecteur b�n�vole fera avec profit des recherches � son propos ; il sera encore lu avec int�r�t. Racine et Corneille sont oppos�s pour nous ; ils se sont rejoints dans le palais de la litt�rature universelle : le go�t de chacun doit l’emporter sur les clich�s des histoires litt�raires. Que ce texte me soit pardonn�.

J.L. EGG, Gen�ve.

TABLEAU 2

TABLEAU 4

RETOUR TEXTES